Le Trophée de la Coupe du Monde de la FIFA a fait escale jeudi à Sydney. L'occasion pour les supporters australiens de contempler de visu la récompense que brigueront les Socceroos en Allemagne...
Durant les deux heures qu'a duré son escale aux Antipodes, le Trophée le plus prisé au monde a été exposé dans le Terminal des passagers internationaux du port de Sydney, à deux pas des hauts lieux de la ville, l'Opéra House et le Harbour Bridge.
Depuis le barrage victorieux livré par l'Australie contre l'Uruguay, synonyme d'une qualification tant attendue pour Allemagne 2006, le cœur de Sydney n'en finit plus de battre pour le ballon rond. Un engouement renforcé, il y a tout juste quinze jours, par le sacre national du Sydney FC, qui a inauguré le palmarès de la toute nouvelle Hyundai A-League, devant une foule record.
C'est cependant un rêve encore plus fou qui a germé dans l'esprit des supporters australiens, nombreux à se presser au Terminal des passagers internationaux dans l'espoir de poser devant le Trophée le plus populaire de la planète.
Impatient de voir le Trophée dévoiler ses contours pour la première fois sur le sol australien, un large aréopage de journalistes a effectué le déplacement. Il y a là, également, plusieurs officiels, parmi lesquels Frank Lowy, le Président de la Fédération Australienne de Football (FFA), John O'Neill, directeur de la FFA, Morris Iemma, Premier ministre des Nouvelles Galles du Sud, Alex Tobin, recordman des sélections sous le maillot australien, et Graham Arnold, l'entraîneur adjoint actuel des Socceroos.
Après avoir remercié la FIFA d'avoir choisi l'Australie comme étape de sa Tournée du Trophée, le Président Lowy n'a pas caché, sans aller jusqu'à parler de victoire, que les Socceroos n'iront pas en Allemagne faire de la figuration. "C'est un jour très important, a-t-il souligné, puisque nous avons été choisis par la FIFA pour faire admirer le Trophée pour lequel nous allons nous battre."
La grand-messe du football
Par le passé, l'Australie n'a brûlé qu'une seule fois les planches de la plus grande scène du football. C'était en 1974, déjà en Allemagne. Mais trente-deux ans d'attente, c'est long pour une nation qui carbure aux succès sportifs et il semble que les Australiens comptent profiter au maximum de la percée historique de leur équipe nationale.
Le football ayant eu plus d'une fois l'honneur des gazettes australiennes ces derniers mois, les organisateurs ont décidé de limiter le nombre de visiteurs du Trophée à 3 000, afin d'éviter les longues files d'attente et un probable engorgement.
Les heureux élus ont donc droit à de nombreuses animations, dans une ambiance de carnaval. Les uns tentent leur chance dans concours de frappe, mis sur pied par Coca-Cola, l'organisateur de la Tournée ; d'autres se mêlent à des joueurs des Central Coast Mariners, club de la Hyundai A-League, et à des représentantes des Matildas, surnom de l'équipe nationale féminine australienne.
D'autres encore assistent à une projection vidéo dédiée aux Socceroos, qui livrent leurs expériences après le parcours qui les a menés jusqu'à Allemagne 2006. Certains, nombreux, saisissent même l'opportunité unique d'être sélectionnés en équipe nationale, grâce à l'insertion numérique de leur propre photo dans un poster de l'équipe d'Australie ! Enfin, la visite s'achève par le clou du spectacle, le Trophée de la Coupe du Monde de la FIFA, fraîchement restauré, qu'ils ont la chance de côtoyer.
Nombre d'entre eux ont patienté pendant des heures avant l'ouverture des portes mais cela en valait la peine, si on en croit l'atmosphère bon enfant qui règne dans la file d'attente. D'autres ont effectué des kilomètres pour voir le Trophée, en ce magnifique jour d'automne, typique de Sydney.
Ainsi, Sam Abell a sacrifié à cinq heures de trajet pour venir de Newcastle. "C'est une longue journée, dit-il, mais je suis fou de football et ça valait le coup pour voir la récompense suprême du monde sportif."
Quant à Stuart Veitch, comme d'autres, il verrait même d'un très bon œil une grande promiscuité australienne avec le Trophée. "C'est super que les Australiens aient la chance d'approcher d'aussi près la Coupe du Monde, souligne-t-il. Mais ce serait quand même mieux si Mark Vidula (le capitaine des Socceroos) en faisait autant en juillet à Berlin."
Source http://fifaworldcup.com